“Plus facile d’être le prédateur que la proie!”

Près de deux mois après avoir remporté son tout premier titre de Champion du Monde SuperEnduro, Cody WEBB (USA – KTM) revient sur sa belle saison ainsi que sur ce qu’il s’est passé durant le dernier Grand Prix en Suède. Ambiance…

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Bonjour Cody, tout d’abord, est-ce que votre vie a changé depuis le 31 Mars dernier ?

Cody WEBB : « Honnêtement, elle n’a pas tellement changé ! Bien sûr, toute la pression que j’avais sur les épaules s’est envolée ce soir là, mais dès mon retour à la maison, j’ai dû directement me remettre à bosser afin de préparer la saison des enduros extrêmes… »

Que s’est il passé en fin de saison ? Ce n’était plus le Cody WEBB dominateur que nous avions vu durant les cinq premiers rounds… la peur de vaincre ?

C.W : « Tout est parti de ma soirée à Bilbao où j’ai remporté les deux premières finales en roulant très bien. Puis dans la dernière manche, j’ai fait une première chute dans la matrix… Ensuite, la seule chose dont je me souvienne c’est que tout est allé en empirant ! J’étais en mode survie jusqu’au « coup de grâce » et cette chute tristement célèbre où j’ai heurté un marshall. Celle-ci, personne ne l’oubliera, c’est sûr ! Ca arrive que la machine s’enraye, et généralement ça se passe au plus mauvais moment ! »

Avez-vous pensé durant la finale en Suède, que vous alliez revivre un remake de 2016 et perdre le titre pour un ou deux points ?

C.W : « Pour être honnête, j’ai commencé à avoir ce feeling avant le main event et je pense que c’est pour cela que j’ai eu autant de difficultés à rouler… Généralement, je suis un pilote avec un gros mental mais pas cette fois-ci. J’essayai de forcer les choses mais rien ne marchait et cela empirait même. C’est toujours plus facile d’être le prédateur que la proie ! »

En repensant à la deuxième manche, lorsque vous dépassez BLAZUSIAK, vous rendez-vous compte qu’il a un problème mécanique ?

C.W : « Oui, avant d’arriver à sa hauteur, je voyais déjà beaucoup de fumée s’échapper de sa moto, et en le dépassant, je me suis dit qu’il avait surement cassé son radiateur ou autre. C’était un homme en mission ce soir là et sincèrement, j’étais déçu pour lui que la saison se termine ainsi… »

Lorsque vous avez passé la ligne d’arrivée, saviez-vous déjà que vous étiez Champion du Monde ?

C.W : « Non, pas tout de suite. Mais avec le problème mécanique de Taddy, j’avais déjà un peu moins de pression avant la dernière finale. Puis le promoteur est venu m’annoncer que j’étais titré et là, c’est un énorme poids qui s’est d’un seul coup envolé ! »

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« Malaga était certainement la plus folle soirée de la saison ! »

 

Quelques mots sur BLAZUSIAK qui a été votre principal rival cette saison…

C.W : « Il a connu quelques saisons difficiles mais désormais il est de retour à 100%. C’est un pilote incroyable et il a un pilotage spectaculaire et efficace. C’est bien pour le sport qu’il soit de retour ! »

Quel Grand Prix avez-vous le plus aimé ?

C.W : « J’ai beaucoup apprécié la piste en Allemagne. C’était un excellent mix entre technique et vitesse selon moi et j’ai très bien roulé là-bas. Malaga était certainement la soirée la plus folle de la saison mais à titre personnel, je me suis senti plus à l’aise à Riesa. »

Vous avez fait pas mal de pays en Europe et dans le monde avec le SuperEnduro… Quel est le public le plus chaud ?

C.W : « Le public en Pologne est toujours à fond ! Durant toute la soirée, vous les entendez chanter le nom de Taddy non stop. Mais, que ce soit une petite ou une grande arène, le public a toujours un rôle important dans la soirée et cela vous pousse et vous amène à un autre niveau ! »

Vous avez fait le trajet USA-Europe à chaque Grand Prix… Pas trop difficile de gérer le décalage horaire ?

C.W : « Le décalage horaire, c’est impossible de s’en sortir. Le matin de la course en Allemagne, j’avais l’impression d’avoir une gueule de bois. J’ai trouvé un bon système désormais afin de le limiter au maximum. J’aimerai rester entre chaque Grand Prix mais c’est difficile sans une voiture, sans un chez-soi et sans savoir où s’entrainer. En plus de cela, tous mes amis et ma famille sont revenus en Californie maintenant donc la transition serait difficile. Je vais encore devoir faire avec le décalage horaire ! »

Etes-vous prêt à défendre votre titre dès le 8 Décembre dans l’antre de Taddy, la Tauron Arena de Cracovie ?

C.W : « Comptez sur moi ! »

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